Délit de face, yes !

Et non, je ne suis pas une simple amatrice d'animaux pour le plaisir de la poupougne (!!) et du gagatisme. Non, parfois, j'écoute aussi de la musique. Anglo-saxonne surtout, mais française parfois.

Il y a quelques années, quand ils existaient encore, c'étaient les Wriggles qui m'avaient tapé dans l'oeil : des textes rigolos, sympa, mais parfois aussi un peu plus profonds comme dans la chanson du titre de l'article : Délit de face, yes !

Une belle chanson sur la tolérance et qui combat les préjugés.

Seulement voilà, quelques années plus tard, les Wriggles se séparent et l'un de leur membre, Volo, se lance dans une carrière solo. Et tandis que je découvre tranquillement ses chansons, je découvre celle-ci : Bull Pitt.

Et je ne comprends pas comment un chanteur qui, il y a quelques années, a prôné la tolérance et le refus de s'attacher aux apparences, peut à présent alimenter assez largement l'un des clichés qui fait le plus de ravages dans le monde animal ? Comment peut-il servir sur un plateau (agrémenté d'un peu d'humour, certes !) l'ensemble des arguments qui font que chaque jour, on euthanasie des chiens en parfaite santé à cause de leur sale gueule ?

Ne voit-on donc pas que le délit de faciès existe aussi chez les chiens ? Qu'une gueule un peu carrée équivaut à un temps de séjour au refuge doublé, triplé, quand il n'entraîne pas la peine à perpétuité ? Qu'une mâchoire un peu large, même si elle n'est bonne qu'à distribuer des léchouilles, collantes mais pas dangereuses, ça laisse des chiens de côté tous les jours ?

Non, un pitt bull, un rottweiler, ce n'est pas plus dangereux qu'un labrador si c'est cadré par un maître intelligent qui sait s'occuper de son chien. Par contre, ça passe plus facilement sous la seringue à cause de clichés véhiculés par une poignée de personnes qui n'y connaissent rien et n'ont, de toute évidence, jamais fréquenté ces chiens-là.