I open the door, to an empty room...

Fatigue, stress, travail par-dessus la tête... Voilà ce que je m'attendais à pouvoir raconter. La réalité est toute autre. Bien sûr, les conditions ne sont pas idéales, on souffre un peu (beaucoup), mais on se sert les coudes et on se marre bien. Bilan de ce demi-premier trimestre (presque) positif donc, même si l'enthousiasme lié à la nouveauté aide un peu et tenir deux ans comme ça paraît un peu difficile... Je pourrais d'ailleurs en profiter pour remercier quelques personnes mais comme elles n'ont pas l'adresse de ce blog, ça ne servirait pas à grand chose...

Alors non, la prépa, ce n'est pas invivable. C'est plus dur que tout ce que j'ai connu avant mais aussi plus enrichissant que tout le reste. 

Pourtant vous le savez tous, on n'écrit jamais pour dire que tout va bien. L'état de ce blog pourra d'ailleurs témoigner que tout est loin d'être rose.

Qu'est ce qui va mal alors ? Je serais bien tentée de répondre "tout le reste". C'est presque vrai. Déjà, à peine plongée dans ce nouveau monde, j'ai dû encaisser la perte du dernier être qui me rattachait à un monde qui me semble désormais affreusement lointain. Mon D'Artagnan m'a quittée, emporté par la connerie d'un chauffard. Et on ne m'enlèvera pas de la tête que cela n'avait rien d'accidentel -parfois, c'est réconfortant de pouvoir en vouloir à quelqu'un-. J'ai déjà écrit quatre pages, à l'encre mêlée aux larmes. Je trouverai peut-être un jour la force de redéplier ces feuilles, de lire à nouveau les lignes qui s'y empilent et de les partager avec quelqu'un. Pas maintenant. C'est encore trop frais et le reste des événements ne m'aide pas à encaisser.

Cela fait donc un mois et demi que je n'ai plus eu de contact avec un seul animal. Un record en ce qui me concerne et je ne mentirai pas : je ressens un manque affreux que je ne me vois pas traîner pour les deux années à venir. Aurai-je seulement le choix ? Cela ne me fera en tout cas qu'attendre avec plus d'impatience le jour où, peut-être, je reviendrai de Paris après une série d'oraux musclés. Espérons en tout cas que les choses se passent comme ça...!

Mais il n'y a pas que l'absence de créatures velues (je parle toujours de chiens, chats et chevaux...) qui pèse mais aussi l'abandon quasi-total de ceux qui furent mes proches. La faute à qui ? Je ne la rechercherai pas, j'aurai trop peur de me sentir coupable. Ne mentons pas : je suis amplement responsable dans la majorité des cas. Plus le temps, c'est une évidence, de voir ceux avec qui j'ai partagé ces trois dernières années. Mais en ai-je seulement envie ? Je pense que la lâcheté prend le dessus pour cette fois : je suis incapable de me trouver face à tout ce que j'ai perdu. A part ça, et parce que rien n'est tout noir ou tout blanc, on peut dire que ceux qui ont voulu rester en contact avec moi le sont restés sans mal. Et que certaines personnes m'ont aussi tourné le dos sans scrupule, prétextant une difficulté à me joindre. Je ne m'étalerai pas là-dessus, ça ne servirait à rien, et je préférerais une explication face à face (que je n'aurai jamais, d'ailleurs, de même que le semblant de considération que j'aurais aimé).

Bon, fin des jérémiades. Il me reste à dire que je continuerai sans doute à écrire ici chaque fois que l'occasion se présentera. Car ce n'est pas l'envie qui manque mais bien le temps et la possibilité. Je passe également la parole à une nouvelle bloggeuse, notre cher Saucisson qui écrira peut-être ici, si le coeur lui en dit. De toute façon, ce n'est pas le taux de lecteurs qui nous étouffe, donc je ne mens pas à grand monde en disant ça si tu n'écris pas ;)

Enfin et  surtout, je tiens à dire que rien n'a été supprimé et que tout attend bien au chaud quelque part. Mais bon, je doute que quiconque veuille un jour récupérer ces archives...

...Then I forget...

Titre et fin : Paint Box - Pink Floyd - The Pink Floyd Early Singles